Sortie jeunes à la Bonette

En cadeau de fin d’année, Serge BEY nous a promis une rallonge : il nous emmène à la Bonette !!!

Pensez donc, on en a parlé toute l’année de ce col mythique, la route la plus haute d’Europe, à deux pas et demi de la maison ! Les jeunes sont au rendez-vous : Cléa, Killian, Dorian, Antoine et Nicolas ont répondu présents. Patrick FLAMANT fidèle au poste, nous conduit en compagnie de sa petite fille Clara, Serge, et moi. Voilà, cela fait neuf, nous sommes au complet. Il fait déjà bien chaud ce matin du 3 juillet 2010 devant le jardin Albert 1er.

Dans le mini-bus, selon les humeurs, ça papote ( surtout les garçons ) ou ça se réveille tranquillement. Un peu d’inquiétude quand même, on leur en a tant dit sur ces grands cols, qu’ils ne savent pas à quoi s’en tenir. Arrivés à Saint Étienne de Tinée, chacun récupère son matériel et remonte son vélo. Ils ont été à bonne école. Bientôt nous sommes fin prêts. Une dernière recommandation à Patrick qui se charge du pique-nique et nous voilà partis.

Serge mène le peloton, et je le ferme. D’entrée de jeu Cléa et moi nous nous laissons distancer, estimant que, qui veut voyager loin, ménage sa monture. L’objectif aujourd’hui, c’est d’arriver en haut avec l’envie d’y remonter. Comme toujours en cette saison, le paysage est magnifique, l’humidité du mois de juin fait merveille. Malgré la chaleur, il reste encore un peu de neige dans l’avalanche après le pont de Vens. Par contre, nous n’y verrons pas de chamois, il faudra revenir. La cascade de Vens donne à plein et les promeneurs ne s’y sont pas trompés ; le parking est plein. Bonjour madame, bonjour monsieur, un couple de retraités a garé sa caravane au bord de la route et prend son petit déjeuner à la fraîche. Nous ne sommes pas au Prat que déjà les premiers cyclistes redescendent du sommet ; nous avons tout le temps !

À Bouseyas, premier arrêt pour profiter du hameau et de sa fontaine. Nous quittons la forêt pour attaquer la prairie alpine. Un tour de roue après l’autre les lacets s’enchaînent, les motos aussi !! Nous avons même vu un groupe de 30 motards. Patrick nous rejoint un peu avant le Camp des Fourches et s’arrête sur le bord de la route pour nous proposer un rafraichissement. Il prend bien soin de nous !

Le Camp des Fourches est un ancien ensemble de baraquements militaires en train de tomber en ruine, mais depuis peu, un berger retape quelques baraques ce qui redonne un peu de vie à ce lieu, qui sans cela, a des aspects un peu sinistres. Il me semble bien me souvenir qu’après le Camp des Fourches, ça monte… Ce n’est rien de le dire !! ouch !! Heureusement quelques marmottes nous saluent et, autant vous dire, qu’on a tout le temps de les voir. Elles ne s’effraient pas de notre vitesse. Bref je vois que j’ai gagné en équilibre, je ne pensais pas qu’il soit possible de rouler aussi lentement. Un troisième arrêt après le col de Raspaillon ( ou des Granges Communes, je ne sais jamais lequel c’est ! ) pour terminer nos barres de céréales. La mienne avait survécu à toute une saison de ski de randonnée, elle en a fait du dénivelé ! Nous sommes bientôt en vue du col où le reste du groupe nous attend. Le temps d’une photo, et il faut déjà redescendre. La route se déroule jusqu’à Bouseyas où nous pique-niquons sur la place, sous les yeux étonnés des cyclistes attablés : “vous êtes montés là-haut avec ces jeunes ?”. En repassant au parking du lac de Vens, nous revoyons notre couple de retraités qui déjeune.

Comme la troupe est encore fraîche, nous décidons de redescendre la vallée de la Tinée jusqu’à Isola. Le retour sur Nice se fait en chahutant avec la petite Clara qui se réveille d’une grosse sieste. Pas de doutes ils n’ont pas forcé sur les machines.
L’objectif est atteint : tout le monde est monté au col, les garçons se sont même payés le luxe, de faire la dernière petite boucle et de monter à la table d’orientation en nous attendant. Personne n’est fatigué, tous sont d’accord pour revenir !! Cette première restera dans le souvenir de nos jeunes ; ils auront plaisir à la refaire. Finalement, l’apprentissage du vélo c’est ça, il faut le temps de découvrir le plaisir de rouler sur des routes exceptionnelles. Ils auront bien le temps de se faire mal, plus tard, plus grands !

Voilà, une belle journée qui conclut une bonne saison. Les jeunes ont bien progressé depuis le mois de février, lorsque je les ai rejoins ; ils ont gagné en autonomie. On se dit au revoir et à la rentrée.

Michèle VIALE

Nos jeunes participants :
Cléa GIRAULT, Nicolas CARAMELLO, Daurian GARANDES,
Killian KHESSOUMA,
Antoine PIERRE.